Notre manière de bouger provient de toutes nos expériences motrices depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Elles ne cessent de pouvoir s’améliorer à chaque instant. Alors pourquoi perd-on cette agilité à être et se sentir en mouvement ?

L’enfant découvre le monde comme un explorateur. Sa curiosité et sa compréhension passe par le fait de bouger et de se sentir en bougeant. Il se construit en s’amusant. C’est ainsi qu’il apprend à rouler, s’asseoir, ramper, marcher, sautiller, danser, courir et bien plus. L’apprentissage par essai-erreur, l’expérimentation et le tâtonnement lui permettent d’ améliorer ses actions et de les rendre plus fonctionnelles. C’est par l’ajustement qu’il développe sa finesse sensorimotrice pour réaliser ses intentions en actions. Il crée ainsi un potentiel émergeant d’expression de soi lié à son parcours moteur. Ce potentiel insoupçonnable se renforce et s’affine pendant l’adolescence. Il se spécialise avec le temps mais à tendance également à se rétrécir, se rigidifier s’il n’est pas cultivé et diversifié.
L’adulte poursuit son chemin plus ou moins allègrement dans un monde où le contexte est souvent moins propice à l’exploration, l’amusement, le mouvement. Son apprentissage par essai-erreur n’est plus mise en avant comme une force singulière qui définit l’être humain, mais est négligée voir inhibée venant entraver son émancipation et diminuer sa capacité d’adaptation.

Comment cultiver ce potentiel d’adulte avec la méthode feldenkrais ?
C’est le propos de ces ateliers où chaque personne pourra retrouver l’émergence de nouvelles aptitudes par sa capacité à apprendre en mouvement sans condition.
Tout d’abord dans un contexte bienveillant propice à l’apprentissage (sans peur de se tromper, sans enjeu de performance), en donnant le temps d’apprendre avec des mouvements lents et petits, en retrouvant le jeu et la curiosité dans l’exploration de mouvements habituels, inhabituels et surprenants. Tout se joue au début du mouvement pour sentir et l’améliorer.
Le guidage verbal sans modèle extérieur permettra la prise de conscience de ces propres habitudes motrices. Les bonnes seront améliorées et les moins bonnes seront désamorcées par la découverte d’alternatives nouvelles. C’est apprendre à bouger autrement si besoin.
C’est aussi apprendre à discerner l’effort musculaire minimum pour réaliser un mouvement, ni plus ni moins, ni trop ni pas assez. Il ne suffit pas de bouger mais il suffit de mieux bouger.
Ainsi chacun pourra trouver plus d’aisance et une sensation d’entièreté.

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